Notre histoire

L’histoire de la Clinique Juridique Safelaw commence avec la vision commune de M. NIYONKUNDA Gamaliel, avocat passionné et fondateur du cabinet d’avocats Liana of Justice, et de Mme NZEYIMANA Joyeuse, médecin de profession. Mariés et unis par leur engagement envers la justice, ils rêvent de combiner leurs compétences pour améliorer l’accès à la justice au Burundi.

Travaillant ensemble dans le même cabinet d’avocats, leur passion pour la justice se renforce au fil du temps. Ce partenariat prend un nouvel élan lorsqu’ils participent à des formations sur les violences interpersonnelles, ainsi qu’à des cours d’été portant sur la médecine légale, le droit et les sciences forensiques, organisés par l’école doctorale de l’Université du Burundi en partenariat avec le Centre universitaire romand de médecine légale de l’Université de Genève. Ces expériences leur révèlent alors les lacunes importantes du système judiciaire burundais, notamment les lacunes dans l’expertise médicale et sciences forensiques.

Cette prise de conscience les pousse à vouloir offrir un soutien plus concret et efficace aux victimes. Cependant, malgré leur désir d’innover au sein de leur cabinet, les limites de cette structure les empêchent de concrétiser pleinement leur vision. Refusant de renoncer, ils continuent de chercher des solutions.

C’est à ce moment qu’une rencontre fortuite avec Mme Georges, juriste au PNUD, lors d’une réunion professionnelle, marque un tournant décisif. Elle leur présente le concept de clinique juridique, une idée qui correspond parfaitement à leur ambition d’unir leurs compétences pour soutenir les victimes de violences interpersonnelles. Convaincus par cette approche, ils décident de se lancer dans ce projet.

En partageant leur vision avec d’autres professionnels : juristes, médecins, psychologues, ils trouvent des partenaires motivés par le même rêve d’un Burundi plus juste et plus sûr. Une dizaine de personnes, animées par cette même aspiration, les rejoignent pour fonder la Clinique Safelaw. Dès le départ, la clinique repose sur une communauté de passionnés, chacun apportant son expertise et son dévouement. Bien que les techniques forensiques et scientifiques ne soient pas encore pleinement développées dans le pays, tous espèrent qu’un jour ces outils puissants pourront prouver l’innocence de ceux qui ont été injustement accusés.

La clinique est convaincue que chaque cas où la justice est rendue à une victime grâce à des preuves scientifiques représente une avancée précieuse. Sa véritable force réside dans la collaboration étroite entre juristes, médecins et psychologues, qui unissent leurs compétences pour offrir un soutien holistique aux victimes de violences interpersonnelles. Bien que les techniques forensiques, telles que les analyses ADN, la toxicologie et les autopsies, ne soient pas encore pleinement développées au Burundi, la clinique œuvre activement pour promouvoir leur intégration dans le système judiciaire, plaidant pour un recours accru à la science pour renforcer les preuves dans les procès.

Aujourd’hui, la Clinique Safelaw incarne ce rêve partagé par une équipe dévouée de professionnels. Ensemble, ils travaillent à construire un avenir où chaque victime de violence interpersonnelle reçoit l’aide nécessaire pour se reconstruire et obtenir justice. Leur histoire est celle de l’espoir, de la détermination, et du pouvoir de l’action collective. Chaque membre, chaque voix, et chaque expertise contribuent à faire de la justice non seulement un idéal, mais une réalité tangible pour tous.